Il était une fois…
Depuis près d’un siècle, les Cuma s’écrivent au pluriel. Derrière chaque tracteur, il y a une histoire, des pionniers, des initiatives et une volonté commune de construire l’avenir ensemble.
LES CUMA ONT 80 ANS
Plus de peur que de mal
Même sans gravité, les accidents en Cuma rappellent l’importance de la vigilance à avoir au quotidien et de la solidarité qui en découle.
Récits inspirants et photos parfois chargées d’émotion : le concours Histoire(s) de Cuma organisé à l’occasion des 80 ans des Cuma a rassemblé 164 participations issues de toute la France.
Trois Cuma témoignent d’incidents spectaculaires, heureusement sans conséquence humaine. À Leyritz Moncassin, un incendie sur une presse à balles a été maîtrisé à temps grâce à la vigilance du chauffeur et l’intervention des pompiers. Du côté des Coteaux Saint Macaire, une machine à vendanger s’est renversée dans une pente notamment dû à la météo ce jour là. Enfin, la Cuma des Brulis a vu un épandeur basculer dans un fossé à la suite d’une mauvaise manœuvre, sans blessé. Ces épisodes soulignent combien la prévention, l’entraide et la capitalisation des erreurs sont essentiels pour renforcer la sécurité au sein des Cuma.
Allumer le feu !!!
Cuma de Leyritz Moncassin
Leyritz-Moncassin, Lot-et-Garonne
N’ayant pas trouvé de bougies pour fêter les 80 ans de Cuma, cette Cuma propose sa castreuse.
Après 25 ans de loyaux services, la castreuse a pris feu en 2024 dans le hangar d’un adhérent. Elle a pu être tirée à l’aide d’un tracteur à l’extérieur sans que le feu se propage à la toiture, couverte de panneaux photovoltaïques, avant l’arrivée des pompiers.
Pour 2025, la Cuma a trouvé une castreuse d’occasion, le prix du neuf ayant flambé, lui aussi…
une histoire qui vaut son pesant de grappes
Cuma des coteaux Saint Macaire
Saint-André du Bois, Gironde
Notre chauffeur était dans le brouillard… au sens propre comme au figuré. En pleine manœuvre avec la machine à vendanger de la Cuma, sur une petite route bien étroite, il a glissé dans le fossé.
Le timing n’était pas idéal : on avait un planning des vendanges ultra serré. Face à l’urgence, nous avons fait appel à Thierry Combret, président de la Cuma des Tuileries, une coopérative voisine. Ce qui rend l’histoire encore plus belle, c’est que Thierry est aussi entrepreneur dans le secteur, et que — soyons honnêtes — on lui avait chipé quelques clients pour les faire adhérer à notre coopérative.
Mais loin de toute rancune, Thierry est venu sans hésiter nous donner un coup de main, en mettant sa propre machine à disposition pour vendanger nos vignes. Un geste fort, qui rappelle que la solidarité dans le monde agricole n’est pas un mot creux.
La machine accidentée est, elle, restée bloquée pendant 4 à 5 jours — aucun grutier ne voulait tenter l’opération. Et devinez qui est revenu avec du matériel costaud pour la sortir de là ? Encore Thierry. Pour le remercier, il a bien évidemment été invité au panpaillet, notre traditionnel repas de fin de vendanges.
Cette mésaventure nous aura au final permis de renforcer les liens entre Cuma, vignerons, voisins et amis. Elle rappelle que derrière les machines et les rangs de vignes, il y a surtout des hommes et des femmes prêts à se serrer les coudes quand il le faut.
la tête dans les nuages
Cuma des Brulis
Eaux-Puiseaux, Aube
Il y a quelques années, les adhérents de la Cuma des Brulis dont les parcelles sont en devers, se sont fait une petite frayeur avec le pulvérisateur.
Récemment, ils ont décidé de changer les trois très anciens pour un seul automoteur.
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La convivialité, ça se cultive aussi en Cuma
Au-delà des machines et des chantiers agricoles, les Cuma sont aussi des lieux de vie, d’échange et de partage. La bonne humeur est aussi bien huilée que les machines.
Des mains qui cultivent, des liens qui se tissent
Derrière chaque tracteur, il y a des femmes et des hommes qui s’engagent, coopèrent et font vivre l’esprit Cuma où les bras, les cœurs et les sourires ne manquent pas.
Les générations passent, l’esprit Cuma reste
Dans les Cuma, on hérite du tracteur autant que de la solidarité ! L’agriculture en collectif, ça se cultive de génération en génération.
Connectés aux machines, reliés par l’humain
L’innovation est au cœur des dynamiques collectives des Cuma : technologie, l’expérimentation ou l’organisation du travail, elles démontrent que le progrès en agriculture peut être à la fois technique et humain.