Un piranha à Moyrazès !
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Les besoins au niveau du paillage et de l’alimentation animale évoluent régulièrement, bon nombre d’éleveurs laitiers recherchent une solution pour hacher de la paille ou du foin. Des responsables de Cuma ont souhaité réfléchir à la mise en place d’un service pour répondre à cette demande nouvelle
Début décembre la FDCUMA a donc organisé une démonstration d’un broyeur de paille, présenté par les Ets Agri-Pole et l’Eurl Ogimat « Juraccessoire ». Plus de 35 personnes ont participé à cette rencontre accueillie par Frédéric CARRIERE à Moyrazès.
Tout d’abord, Arnaud Marignac, responsable au service élevage bovins lait de la Chambre d’agriculture, est intervenu concernant les rations mélangées. Selon lui, « pour améliorer la capacité d’ingestion et valoriser au mieux la qualité des fourrages et aliments distribués, il faut des brins courts, piquants, dont les extrémités vont favoriser la rumination et l’absorption des sucres. Et il ajoute « si on met du foin dans une mélangeuse, il faut souvent un temps de mélange important pour le couper, ce qui risque de déstructurer les autres aliments ». L’intérêt est également de limiter les refus, car les animaux ne peuvent pas trier la ration.


L’autre demande concerne le paillage des logettes, la paille hachée est plus facile à appliquer et plus absorbante, elle assure une meilleure tenue sur les matelas.
Ensuite le responsable commercial de Juraccessoire, importateur en France du constructeur Belge VDW, a présenté le broyeur Piranha. Ce matériel dispose d’un bol animé hydrauliquement en rotation, il alimente le broyeur composé de marteaux mobiles, d’un contre peigne réglables et de jeux de grilles interchangeables, de 12 à 50 mm de diamètre, selon l’effet recherché. Le produit est ensuite acheminé vers un tapis d’évacuation via une vis sans fin. La machine dispose d’un système no-stress qui permet de réguler la demande de puissance qui s’échelonne de 140 ch. à 200 ch. Ensuite plusieurs balles ont été hachées, deux balles de pailles avec deux grilles différentes, une balle de luzerne et une balle de foin de Ray Grass. La prise dans la main donne un effet spongieux mais piquant. Pour les agriculteurs présents, la qualité est au rendez vous-même s’il reste quelques brins longs qui passent au centre des grilles, sans être touchés.
Par contre cette activité génère de la poussière, il faut privilégier ce travail en dehors des bâtiments. Certaines améliorations sont suggérées par les agriculteurs présents, elles concernent la longueur du tapis et son orientation qui permettrait de charger le produit dans une remorque. Des options apparemment possibles sur un modèle plus gros.
Au vu de l’intérêt pour cette activité, les besoins vont être recensés sur le département, toutes les personnes intéressées sont invitées à faire part de leurs besoins auprès de leurs responsables de Cuma ou de la FDCUMA.