Les Cuma partagent le ras le bol du monde agricole

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La FNCuma, au nom des groupes d’agriculteurs qu’elle représente, s’associe à la saturation générale face à des charges et normes toujours plus lourdes.

Les cuma soutiennent le ras le bol

Les coopératives d’utilisation de matériel agricole (Cuma) sont des structures bénévoles pilotées par les agriculteurs qui donnent de leur temps. C’est un facteur qu’oublient systématiquement les politiques publiques toujours plus contraignantes. Avec 670 millions d’euros de chiffres d’affaires exclusivement facturés aux agriculteurs adhérents et ce, sans objectif de rentabilité, la FNCuma appelle à donner de l’air aux groupes d’agriculteurs.

Depuis plusieurs années et la crise en Ukraine, les Cuma sont impactées par la flambée des prix des matériels agricoles et celle des prix de l’énergie, la fin programmée du GNR et la forte hausse des taux d’intérêt. Matthieu Goehry, président de la FNCuma, rappelle que “nous subissons l’inflation sans que notre fonctionnement appuyé sur le bénévolat des agriculteurs soit soutenu”.  

À ce stade, aucune compensation pour les Cuma n’a été prévue par les pouvoirs publics. Les Cuma sont traitées comme n’importe quelle grosse société, avec des réglementations peu adaptées. Pour Matthieu Goehry “c’est l’étouffement des groupes d’agriculteurs qu’on risque, alors qu’ils sont un maillon essentiel pour la compétitivité agricole ou l’adaptation des pratiques”.

Un objectif : simplifier et soutenir les groupes d’agriculteurs

Dans un contexte où la France est championne européenne des charges de mécanisation et où la compétitivité de la ferme nationale est en jeu, il est temps de se dire qu’il y a aussi un levier à trouver. Moins de 10% du parc machine agricole est mutualisé et “l’Etat ne se donne aucun objectif sur le sujet, comme il le fait avec le covoiturage ; nous appelons à encourager la mutualisation de machines qui est bonne pour notre portefeuille et l’environnement” réaffirme Matthieu Goehry.


La FNCuma demande au Gouvernement et à leurs administrations de donner un bol d’air aux groupes d’agriculteurs en Cuma par des mesures de soutien et de simplification, dans le cadre du projet de loi d’orientation et d’avenir pour l’agriculture et le projet de loi de finances.