Le désherbage mécanique sur du tournesol, ça fonctionne !

Roll’n’Sem, Pöttinger et Kvernelab ont présenté 3 méthodes de désherbage efficientes sur du tournesol à Péguilhan ce 2 juillet.

L’ensemble du désherbage mécanique est disponible pour l’agriculteur accueillant en Cuma intégrale pour 3000 € par an sur la Cuma des Trois Côteaux, prestation proposée en service complet.

La vingtaine de personnes présentes à Péguilhan (31350) le mercredi 2 juillet a pu observer trois bineuses dans une parcelle de tournesol bio. Retour sur cette démonstration en conditions réelles à l’EARL de Comenges.

« Si on n’intervient pas de bonne heure et tout au long de la croissance de la plante, on se fait déborder par l’herbe et on perd du rendement ainsi que de la qualité ». La prise de parole introductive de Dominique LACAZE a donné le ton de la démonstration co-organisée par la Fédération des CUMA de Haute-Garonne et d’Ariège et la Chambre d’Agriculture de Haute-Garonne. Face à ces enjeux, comment diminuer la pénibilité liée à cette tâche ? Une large panoplie de matériels existe, notamment les bineuses. Ces dernières étaient au cœur de cette matinée d’échange et d’expérimentation. Les intervenants successifs ont rappelé les prérequis pour réussir son désherbage mécanique: c’est avant tout une stratégie globale qu’il faut adopter. Tous les leviers doivent être actionnés de façon à être complémentaires, autant sur l’aspect agronomique (diversification de la rotation culturale, recours aux couverts végétaux d’intercultures, choix variétaux) que sur les itinéraires techniques (travail du sol et préparation du lit de semence, semis en bonnes conditions, désherbage mécanique au bon moment). Trois machines différentes étaient à l’œuvre dans la parcelle de tournesol bio mise à disposition par Dominique LACAZE. Réglées toutes les trois à 80cm d’écartement, la désherbeuse à disques de Roll’N’Sem a été la première à s’élancer. Ensuite, la bineuse Onyx 3048F de marque Kverneland – distribuée par les Ets Montaut – a pris le relais. Enfin, c’est la bineuse Flexcare V4700 de marque Pöttinger –  distribuée par les Ets Gilibert – qui a clôturé la démonstration. Les nouvelles technologies sont désormais très développées pour soulager l’opérateur chargé du binage. C’était le cas des deux dernières machines qui étaient équipées d’une interface de guidage caméra. En quoi cela consiste-t-il ? Deux caméras photographient la végétation en place et différencient l’espace semé de l’espace non semé (inter-rang). La différenciation est possible du fait du décalage (positif ou négatif) de hauteur et de largeur entre la culture et les adventices. Elles retransmettent l’information à l’interface qui se déplace de gauche à droite le long d’un vérin. Ainsi, la bineuse peut aller au plus près de la culture sans l’endommager et détruire le plus d’adventices possible. Les représentants de chaque entreprise ont pu exposer les avantages de leurs machines. La matinée s’est terminée par un temps convivial offert par la FD CUMA 31/09 aux personnes présentes.

Quid du coût de ces opérations culturales ? La FD CUMA 31/09 a pu estimer le coût de revient du désherbage mécanique pour l’exploitation qui accueilli l’événement. Grâce à la CUMA des Trois Coteaux dont il est adhérent, M.LACAZE a accès à 2 bineuses ; 1 herse étrille ; 1 roto-étrille ; 1 houe rotative ; 1 interface guidage caméra, le tout pour 3400€ par an. Si on ajoute à cela les heures de tracteurs (eux aussi appartiennent à la CUMA des Trois Coteaux) et le GNR, on arrive à un coût de chantier de désherbage global compris entre 110 et 130€ par hectare.  La rançon du succès pour assurer la compétitivité de son exploitation ? Assurément ! Depuis plus de 30ans, ce fervent défenseur des CUMA a bien compris que cet outil collectif rendait de nombreux services en plus du matériel: entraide, chantiers collectifs, salarié mutualisé, service complet, lien social, production d’énergie solaire photovoltaïque… 

Rendez-vous dans le même secteur les 20 et 21 septembre pour les Journées du Boulonnais !