Les prairies faces aux aléas climatiques

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L’épage Viaur, syndicat de rivière de ce bassin versant, a organisé vendredi 15 décembre, une journée de réflexion sur les stratégies à adopter pour l’implantation et la gestion des prairies. Avec les aléas climatiques récurrents, prendre un peu de temps pour mesurer les enjeux n’est sans doute pas de trop.

Vincent CAILLIEZ climatologue et référent au projet AP3C du Sidam a pérsenté les évolutions climatiques à l'horizon 2050 sur le bassin du Viaur

Les interventions

En début de matinée, Vincent CAILLEZ, climatologue et référent scientifique du projet AP3C, a présenté les impacts du changement climatique à l’horizon 2050, au fil des saisons, sur chacune des petites régions du département. 

Tout d’abord au niveau des températures, puis des précipitations et enfin de l’évapotranspiration. On annonce environ 100 mm de moins au printemps et un peu plus en été. Sur ce dernier point, on mesure les difficultés que cela peut générer sur la gestion de l’herbe !

Ensuite, Sandra FRAYSSINHES de la mission agronomie de la chambre d’agriculture, a traduit l’effet de ces changements sur la vie du sol, et notamment sur la réserve utile, qui sera affectée par l’évapotranspiration supplémentaire liée à l’augmentation des températures.

En seconde partie, Patrice PIERRE de l’Institut de l’élevage basé en Maine et Loire, a présenté les leviers sur lesquelles il est possible d’agir pour récolter un maximum d’herbe de qualité. Anticiper, observer, décaler les dates de récolte, semer des méteils fourragers, recharger les prairies …autant de pistes à creuser qui ont déjà été testées à l’institut de l’élevage. Le travail de recherche sur le choix des espèces et sur les variétés va contribuer à renforcer la durabilité des prairies dans le temps et leur résistance à des épisodes chauds et secs.

Les ateliers

L’après-midi était organisé sous forme de 3 ateliers tournants dont un portait sur l’implantation et le rechargement des prairies, qui débutait par un tour de table pour échanger avec les participants sur les derniers semis de prairie.

La fédération des Cuma de l’Aveyron intervenait sur le volet matériel et itinéraire en binôme avec la mission agronomie.

Bilan

Ce fut une journée intéressante qui montre aussi que des agriculteurs et agricultrices ont déjà amorcé des changements et que des solutions existent, mais elles ne sont pas toutes clé en main. Les groupes locaux que sont les Cuma ont une carte  à jouer pour expérimenter et progresser ensemble sur ce sujet.