A Druelle, la première houe rotative en Cuma

A la demande de quelques adhérents, principalement en bio, qui avaient eu l’occasion d’essayer les années précédentes, la Cuma de Druelle a investi l’an passé dans une houe rotative de 6.60 m, et c’est une première en Aveyron !

L’objectif est de maitriser le désherbage, en intervenant au plus tôt après le semis, lorsque les plantules sont encore au stade filament. Ils n’étaient pas satisfaits de l’efficacité de la herse étrille, un peu trop agressive en début de végétation. La possibilité d’écrouter les parcelles en surface pour faciliter les levées après de fortes pluies, est un atout de plus.

Sur la parcelle de maïs, semée 15 jours plus tôt derrière un trèfle, le maïs entre 3 et 4 feuilles était bien enraciné, avec un bon taux de levées. Un passage à l’aveugle avait eu lieu 4 jours après le semis. Lors de la démonstration, la surface du sol était assez grumeleuse, et il y avait peu de repousses apparentes.

 » Il faut une vitesse de travail élevée, autour de 15 km/h, pour décoller les adventices et les projeter en surface. On fait entre 5 et 8 ha/he, aussi rapide qu’avec un pulvé et plus simple, et on ne consomme qu’à peine de 2 litres de carburant par ha. « 

Pierre Vacaresse, associé du GAEC de Prat Machous et initiateur du projet

Pour limiter le tassement des sols, il travaille avec un tracteur de 90 ch., en baissant la pression de gonflage des pneus à 0.7 bars. L’idéal est que cette opération soit suivie d’une période sèche, favorisant le dessèchement pour éviter la reprise des plantules.

La machine compte 74 éléments situés sur deux rangées assez proches, soit un inter-rang d’environ 9 cm. Une barre située entre chaque élément a pour rôle d’empêcher des pierres de se coincer. Cela arrive rarement malgré tout.

 » Il faut essayer pour se rendre compte du travail que ça fait « 

Pierre Vacaresse

La Cuma de Druelle est ouverte à toute sollicitation des Cuma voisines pour ce service.